-Un bilan humain très lourd
On estime le nombre de victimes à 55 000 000 de morts. L’Europe fournit la plus grande part des victimes (35 000 000). L’URSS perd 20 000 000 de personnes, l’Allemagne 5 000 000, la Pologne 7 000 000, la France 500 000 et le Royaume-Uni 300 000. Les victimes civiles sont parfois aussi nombreuses que les victimes militaires. L’Europe de l’Est est la plus touchée car l’occupation allemande était très dure et car il y a eu l’utilisation de la solution finale pour les slaves considérés par Hitler comme inférieurs.
Ce bilan s’explique par l’extension géographique des combats, par l’utilisation de moyens de destruction efficaces, par la préférence de toucher les cibles humaines et par la mise en oeuvre par les nazis de la solution finale. A la fin du conflit, il y a des millions de blessés et de nombreux réfugiés.
-Un traumatisme moral
La fin du conflit révèle la vraie nature de l’idéologie nazi avec la découverte des camps de concentration. Cette découverte a traumatisé les européens. Dans les camps, il y a eu 9 000 000 de morts dont 5 000 000 de juifs.
Dès la fin de l’année 1945, se tient à Nuremberg, le Tribunal International chargé de juger les auteurs de crime de guerre avec l’apparition de la condamnation de « crime contre l’humanité ».
La fin de la guerre entraîne des troubles politiques dans certains pays comme en France où on pratique la politique de l’Epuration et en Grèce et en Yougoslavie où s’installe la guerre civile.
-Une Europe matériellement ruinée
Les infrastructures économiques, les réseaux de communications ont été très touchés. Il s’agissait de détruire le potentiel économique de l’ennemi et de terroriser les populations. En URSS, 70 % des usines sont détruites, au Royaume-Uni, 50 % de la flotte de commerce est coulée et en France, 50 % du réseau ferroviaire est inutilisable. Des villes comme Stalingrad, Dresde ou Hiroshima sont entièrement détruites.
Les pays occupés par l’Allemagne ont été soumis à un pillage économique très important. C’est un aspect de la politique du III° Reich. Ce pillage était constitué par un pillage matériel (démontages d’usines et quotas de matières premières), un pillage financier (frais d’occupation) et par un pillage humain (STO).
La reconstruction va être difficile car les capacités de production ont été très touchées. L es gouvernements sont très endettés. En 1945, la pénurie est encore présente. Enfin, les pays européens sont touchés par une forte inflation.
Les gouvernements en difficulté appellent les américains pour les soutenir matériellement car les Etats-Unis n’ont pas été touchés sur leur sol. En 1945, ils détiennent les 2/3 du stock mondial d’or. Leur potentiel économique et industriel est intact et s’est même développé pendant le conflit grâce à l’économie de guerre.